Divio: Dijon: De l'homme de Geney aux Ducs de Bourgogne, Capétiens et Valois. Du siècle des lumières à la Révolution Française. Quelques repères pour traverser l'histoire ... Monuments Guide Repères -270 : Création de Divio par l'empereur Aurélien, selon les écrits de Grégoire de Tours (VIème siècle) -22 : Mention de la voie Agrippa tracée par Philippe Auguste 178 : Bénigne est arrêté et condamné aux supplices. 270 : Construction d'un premier Castrum. 400 : Les évêques de Langres s'installent à Dijon. 500 : Victoire de Clovis sur Gondebaud, roi des Burgondes. 535 : Construction du monastère Saint-Bénigne 731 : Dijon incendié par Sarrazins. 800 : Mention de la chapelle Notre-Dame du Marché ou de l'Apport. 880 : Dijon assiégée par les Normands. Le Castrum tient bon. 1001 : Reconstruction de l'église Saint-Bénigne. 1015 : L'évêque de Langres céde Dijon au roi Robert. 1020 : Consécration de l'église Saint-Etienne par l'évêque de Langres. 1031 : Robert 1er devient duc de Bourgogne et choisit Dijon pour capitale du duché. 1137 : Incendie de la ville est des faubourgs. Hugues II décide la création d'une nouvelle enceinte qui ne verra le jour qu'en 1371. 1150 : Reconstruction de la chapelle Notre-Dame, style roman. 1150 : La statue de la vierge Notre-Dame du Bon Espoir déposée dans la chapelle. La statue de la vierge Notre-Dame du Bon Espoir déposée dans la chapelle. 1172 : Le duc Hugues III fonde la Sainte-Chapelle de Dijon. 1187 : Charte des communes. 1220 : Reconstruction de l'église Notre-Dame dans un style gothique. 1240 : Les gargouilles de l'église Notre-Dame sont déposées suite à un accident. 1250 : Notre-Dame devient l'église officielle de la ville. Elle héberge les archives municipales. Le Maire y prête serment. 1280 : Reconstruction de l'église abbatiale de Saint-Bénigne. 1350 : le premier hôtel-de-ville s'installe dans la Maison du Singe. 1363 : Philippe le Hardi, fils du roi de France, est premier duc Valois de Bourgogne. 1371 : Fin de la construction des remparts qui ceinturent la ville. 1382 : Philippe le Hardi rapporte de Courtrai le Jacquemart et l'offre à Dijon qui installe l'automate sur une des tourelles de Notre-Dame. 1385 : Fondation par Philippe le Hardi de la chartreuse de Champmol. 1389 : Premier pavage des rues. 1430 : Création de la Toison d'or. 1433 : Construction des cuisines ducales. 1454 : Constitution de la compagnie de la Mère folle, pour la joie et le plaisir. 1455 : Construction de la tour de la Terrasse. 1477 : Charles le Téméraire meurt au combat. Dijon est réunie à la Couronne de France. Création du Parlement. La Mutemaque, révolte populaire, en juin. 1478 : Construction du château de Dijon. 1497 : La reconstruction de l'église Saint-Etienne est décidée par les fidèles. 1499 : La peste ravage le pays. Le Parlement s'enfuit jusqu'à Beaune. 1500 : L'Hôtel-de-ville est installé à l'hôtel Rolin (rue Jeannin). 1513 : Les Suisses assiègent Dijon. 1581 : Mort d'Odinet Godran en faisant don aux Jésuites de sa fortune pour la création d'un collège gratuit. 1612 : La rue du Bourg est enfin pavée. 1651 : Jacqueline (ou Jacquotte) rejoint Jacquemart, bien reclu jusqu'ici, sur une idée de Changenet. 1714 : Naissance de Jacquelinet sur une idée de Piron. Il rejoint Jacqueline et Jacquemart. 1731 : La diocèse de Dijon voit le jour et s'installe à l'église collégiale Saint-Etienne dont le chapitre devient cathédrale. 1772 : Les premières rues sont numérotées. 1783 : Création du grand cimétière hors les murs de Dijon. 1784 : Pose de la première pierre du canal de Bourgogne à l'écluse de Saint-Jean-de-Losne. 1786 : Achèvement de la salle de Flore. 1786 : Construction de la porte de Condé (porte Guillaume). 1788 : Le Parlement revient à Dijon.. 1789 : Les patriotes s'emparent de la tour Saint-Nicolas. 1790 : L'Assemblée nationale constituante créé le département et lui donne son nom: Côde d'or. 1791 : La famille Jacquemart est repeinte aux couleurs de la nation. 1792 : Destruction de la statue de Louis XIV. 1793 : La guillotine est installée place du Morimond (place Emile Zola). 1794 : La statue de la vierge Notre-Dame du Bon Espoir est mutilée (Christ et mains). L'apothicaire Bernard détruit l'imagerie sculptée du porche de Notre-Dame. 1801 : L'église Saint-Bénigne devient cathédrale du diocèse. 1802 : Démolition de la Sainte-Chapelle. 1810 : Construction du théâtre. 1827 : Les tombeaux des ducs sont installés au musée des beaux-arts. 1831 : L'hôtel-de-ville s'installe au palais des Etats et des Ducs de Bourgogne. 1840 : Les fontaines d'Henry Darcy ammènent l'eau de la source du Rosoir. 1843 : Découverte de la crypte de Saint-Bénigne au cours d'une restauration. 1850 : Inauguration du chemin de fer reliant Dijon à Tonnerre. 1871 : Bataille dans la cité. Sous la conduite de Garibaldi, la ville reprend Dijon aux allemands. 1873 : Construction des Halles centrales qui prend la place du monastère des Jésuites. 1881 : La famille Jacquemart s'agrandit : une fille du nom de Jacquelinette. 1887 : La démolition du château commence. Elle prendra fin dix ans plus tard. 1899 : Dijon reçoit la croix de la Légion d'Honneur pour son combat de 1871. 1899 : Saint-Etienne devient la Chambre de commerce et d'industrie de Dijon. La mémoire des pierres Comment dater ce lieu où l’on traverse les rues en traversant les siècles ? Ne serait-ce pas la construction d’une des descendances du premier Bourguignon « l’homme de Genay », de type Néandertalien, ou de ces premiers paysans qui laissèrent leurs traces aux Lentillières 5 000 ans avant J.C. [ 1] ? On peut admirer quelques vestiges de ces périodes au musée archéologique de Dijon, rue Docteur Maret, où les restes du doyen des Bourguignons voisinent le trésor de Blanot (fin de l’âge bronze) et l’admirable bracelet d’or de La Rochepot[ 2] . Des écrits qu’il nous reste, c’est au VIe siècle que Grégoire de Tour[ 3] dans son Histoire ecclésiastique des Francs[ 4] , présente situé à l’est de terrains déjà vinicoles un lieu qui semble ne pas être reconnu comme une cité tout en étant place forte entourée de murs très puissants. Le cite est à cette époque une étape pour les grands voyageurs. Situé dans la vallée, au milieu de la cuvette, préférée aux hauteurs des collines[ 5] , l’ensemble est incontournable par les marchands méditerranéens qui suivent la route des grands fleuves pour aller chercher l’étain des pays du nord. Ils s’arrêtent dans cette bourgade qui propose peut-être un marché, voire un marché sacré, ce qui expliquerait le nom latin de Divio (ou Dibio) qui semble être à l’origine du nom actuel de la cité[ 6] ? Ou peut-être est-ce Divionense castrum [ 7] , ou Devomagos, Diviomagus (marché sacré) ? Ou encore des mots celtiques, div, deux et ion, eaux[ 8] . En tous cas, il s’agit bien d’un point de rencontre inévitable joignant le Rhône au Rhin et l'Italie à la Seine. On trouve quelques traces des routes antiques sous les rues de Berbisey, de la Préfecture et Vauban[ 10] La grande muraille Le Castrum est le nom de cette grande muraille entourant le Dijon du Ve siècle. Sa construction, dont la date reste imprécise, aurait été décidée par l’empereur Aurélien[ 11] , de 270 à 275 après J.C.[ 12] . Henri Chabeuf situe l’achèvement de cette muraille au IVe siècle, date à laquelle il était permis d’emprunter aux temples détruits par les invasions et autres guerres civiles, le matériau indispensable à son édification[ 13] . Le Castrum dessine un carré protégeant alors 11 hectares avec ses 1200 mètres de périmètre. La hauteur des murs avoisine les 10 mètres et leur épaisseur 4,5 mètres. Elle est ornée de 33 tours et permet l’accès à la ville via deux portes et deux portelles. Il ne reste presque plus rien aujourd’hui de cet ensemble que le nom de l’une d’elles - porte aux lions - et la tour du petit Saint-Bénigne, aménagée en chapelle au Moyen-Age. De cette époque, n’oublions pas quelques vestiges que l’on trouve parfois incrustés dans les murs et dans les jardins particuliers comme au 7 de la rue Hernoux, au 40 rue Amiral-Roussin ou à la chambre des métiers, côté rue Philippe Pot. On voit également un extrait de la muraille au musée Rude, bâtiment accolé à l’ancienne chapelle qui héberge actuellement la Chambre de commerce et d’industrie. Vous trouverez quelques plaques dans les rues qui rappellent au curieux les limites de ces anciennes défenses, et un plan sur le mur du palais des ducs, place de la Sainte-Chapelle, proche du théâtre. Du Romain au Gothique C’est au début du Ve siècle que les évêques de Langres se mettent à l’abri des guerres et choisissent Dijon pour refuge. La ville devient siège épiscopal jusqu’au IXe siècle. Sous les ordres de saint Urbain, une cathédrale est construite en 343 où l’on trouve actuellement l’ancienne chapelle Saint Etienne, ainsi que la chapelle funéraire des évêques, nommée Saint-Jean-Baptiste[ 14] (aujourd’hui parvis Saint-Jean)[ 15] , proche de la basilique Sainte-Paschasie (aujourd’hui Saint-Philibert), qui longe un cimetière où se trouve le caveau du plus célèbre des martyrs dijonnais de la foi chrétienne : saint Bénigne.